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"Là où nos fronts Se penchaient l'un vers l'autre, se touchant presque Du fait de mots que nous voulions nous dire" Yves Bonnefoy "Nous mettons nos pas nus dans l'eau du rêve, Elle est tiède, on ne sait si c'est le réveil Ou si la foudre lente et calme du sommeil Trace déjà ses...
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Quand la pensée de toi qui m'accompagne dans cette obscurité, où parfois loin des horreurs je me réfugie loin des jours, Pensée de toi me fige par douceur comme statue. Puis je me lève et reprends mon chemin. Tout s'est éloigné de moi, jeunesse, gloire ; et prendre soin des autres me...
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Mais ce n'est pas à toi, Mon amour devenu éternité, A rire de ce rêve, de cette impuissance, de cette chute, Car nous sommes étincelles d'un même feu Et un même souffle nous a lancés sur les ondes ténébreuses D'une étrange création, où les hommes Se consument comme l'allumette en...
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Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, Le coeur gros de rancune et de désirs amers, Et nous allons, suivant le rythme de la lame, Berçant notre infini sur le fini des mers. Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent Pour partir, coeurs légers, semblables aux...
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"Hâte-toi Hâte-toi de transmettre ta part de merveilleux, de rebellion, de bienfaisance... Essaime la poussière, Nul ne décèlera notre union." René Char (Commune présence) Photo eva Meknès 2005
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"...ça n'a pas d'importance que tu partes ou que tu reviennes, et ça n'a pas non plus d'importance que mes cheveux aient blanchi, (ce n'est pas cela mon chagrin - mon chagrin, c'est que mon coeur ne blanchisse pas aussi). Laisse-moi venir avec toi..." Yannis Ritsos (La Sonate au clair...
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" J'ai tant fait patience, Qu'à jamais j'oublie. Craintes et souffrances Aux cieux sont parties Et la soif malsaine Obscurcit mes veines." Chanson de la plus haute tour (Arthur Rimbaud) (ci-dessus photo wikipedia des falaises de Bandiagara au Mali) (ci-dessous : Rimbaud debout devant un...
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"La poésie est le salut de ce qu'il y a de plus perdu dans le monde" Joë Bousquet (Papillon de neige)
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Hormis ton ventre, tout est confus. Hormis ton ventre, tout est futur fugace, dépassé stérile et trouble. Hormis ton ventre toute est occulte. Hormis ton ventre tout est changeant, tout est ultime, poussière sans terre. Hormis ton ventre, tout est obscur. Hormis ton ventre clair et...
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...pendant des siècles… Et les trains viennent en rampant, lécher leurs mains calleuses. Je sais la force des mots. Moins que rien. Moins que des pétales sous le talon d’une danse. Et l’homme pourtant de toute son âme, des lèvres, les caresse… Vladimir Maïakovski (Poésie posthume...