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    Ma Doudou


    photos eva mai 2008 © côte de Corail (Tunisie)

     

     


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  • Le répons au poète...

     

    Mon sombre amour d'orange amère

    Ma chanson d'écluse et de vent

    Mon quartier d'ombre où vient rêvant

    Mourir la mer

     

    Mon beau mois d'août dont le ciel pleut

    Des étoiles sur les monts calmes

    Ma songerie aux murs de palme

    Où l'air est bleu

     

    Mes bras d'or mes faibles merveilles

    Renaissent ma soif et ma faim

    Collier collier des soirs sans fin

    Où le coeur veille

     

    Est-ce qu'on sait ce qui se passe

    C'est peut-être bien ce tantôt

    Que l'on jettera le manteau

    Dessus ma face

     

    Coupez ma gorge et les pivoines

    Vite apportez mon vin mon sang

    Pour lui plaire comme en passant

    Font les avoines

     

    Il me reste si peu de temps

    Pour aller au bout de moi-même

    Et pour crier Dieu que je t'aime

    Je t'aime tant, je t'aime tant

     

    Louis Aragon.

          Le répons au poète.

     

    ô ma Lumière, ô ma Lumière,

    Galets polis où vient mourir l'amer,

    Mer d'opale ou mer turquoise,

    Toutes les mers sont Toi...

    Sous la neige ou sous le soleil

    Il me reste si peu de temps,

    Pour faire un collier de mes mots

    Et faire taire tous mes regrets

    Si peu de temps, si peu de temps...

     

    eva, ©  23 avril 2013

     

    Le répons au poète...


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    L'école de l'amour (Nizar Qabbani)

     

     

    " Votre amour, Madame, m'a fait entrer dans les cités de la tristesse

    Et moi, avant votre amour,

    Je n'étais jamais entré dans les cités de la tristesse

    Je ne savais pas que les larmes sont l'humain

    Que l'humain sans tristesse ne sont que le souvenir de l'humain.

    Votre amour m'a appris à être triste,

    et depuis des siècles, j'avais besoin d'une femme qui me rende triste.

    D'une femme entre les bras de qui je pleurerais comme un oiseau,

    d'une femme qui ramasserait mes débris tels les éclats d'un vase brisé...

    Votre amour, Madame, m'a enseigné les pires manières

    [...] Il m'a appris à sortir de chez moi pour errer dans les rues

    Et à pourchasser votre visage sous la pluie et dans la lueur de la Lumière,

    A cueillir de vos yeux des millions d'étoiles !

    ô femme qui a bouleversé le monde, ô ma douleur !

    Votre amour, Madame, m'a fait entrer dans les cités de la tristesse...

    [...] Votre amour m'a appris à me conduire comme un enfant

    A dessiner votre visage avec la craie sur les murs

    ô femme qui a bouleversé mon histoire

    Je suis égorgé en vous... de bout en bout 

    Votre amour m'a appris comment se modifie le cours du temps

    que lorsque j'aime, la terre cesse de tourner,

    Il m'a appris les choses qui ne m'étaient jamais venues à l'esprit

    Alors, j'ai lu les contes d'enfant

    Je suis entré dans les palais des merveilles

    Et j'ai rêvé de mon mariage avec la fille du Sultan

    la fille aux yeux plus clairs que l'eau des baies

    celle aux lèvres plus tendres que la fleur du grenadier

    Et j'ai rêvé que je l'enlèverai comme le firent les princes cavaliers

    Et j'ai rêvé que je lui offrirai des colliers de perles et de coraux...

    Votre amour, Madame, m'a enseigné ce qu'est le délire

    Il m'a appris comment le temps s'enfuit

    sans que vienne la fille du Sultan

    sans que vienne la fille du Sultan

    sans que vienne la fille du Sultan."

     

    Nizar Qabbani (L'école de l'amour)

     

    source de l'illustration : link

     


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