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    "Ton ombre est là, sur ma table...

    Je sais que tu es là, que tu ne m'as jamais quitté, jamais...

    Il me semble qu'on m'a tiré de toi, et qu'on t'a sortie de moi...

    Nous venons d'ailleurs tous les deux, et personne ne le sait...

    Tu seras mienne par delà le chemin qui nous séparera...

    Je suis la vie pour toi, et la peine, et la joie, et la mort...

    Je meurs dans toi, et nos morts rassemblées feront une nouvelle vie unique..."


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    noeud rouge



    Puisqu’on ne vivra jamais tous les deux

    Puisqu’on est fou, puisqu’on est seul

    Puisqu’ils sont si nombreux

    Même la morale parle pour eux

    J’aimerais quand même te dire :
    Tout ce que j’ai pu écrire

    Je l’ai puisé à l’encre de tes yeux.

     

    Je n’avais pas vu que tu portais des chaînes,

    A trop vouloir te regarder

    J’en oubliais les miennes...

    On rêvait de Venise, de liberté !

    J’aimerais quand même te dire :

    Tout ce que j’ai pu écrire

    C’est ton sourire qui me l’a dicté.

     

    Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves

    Tu viendras toujours du côté

    Où le soleil se lève,

    Et si malgré ça j’arrive à t’oublier

    J’aimerais quand même te dire :

    Tout ce que j’ai pu écrire

    Aura longtemps le parfum des regrets

                                                                
                                                                                                           Francis Cabrel
    photo eva, décembre 2009
     


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    au coeur du Lemptégy 12

     

     

    "Cet écran que tu as dressé est diapré d'innombrables images qu'y peignent le jour et la nuit ; derrière quoi ton siège est tissu d'un prodigieux mystère de courbes, toute brutale ligne droite exclue.

    Cette grande parade de toi et de moi se déploie à travers le ciel. De l'accord de toi et de moi tout l'air vibre et la partie de cache-cache engagée entre toi et moi se poursuit à travers les âges."

    Rabindranâth Tagore.

     

    Le répons d'eva au poète :

    Ce mur dressé n'est point mur-prison...

    mais plutôt mur-clôcher car l'amour est un peu religion.

    Ce mur dressé renvoie les balles meurtrières des mots oubliés...

    Ces mots qui font la ronde infinie, le lien imperceptible de toi à moi tendu à travers le ciel.

    L'eurythmie vibrante se perpétue malgré nous, et la partie engagée se poursuit à travers les âges,

    tissant des rets palpables et tenaces , hors le temps, hors la raison...

     

    eva, le 10 août 2013 ©

     


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     Catane--Isole-Ciclopi-2.jpg

     

    Longtemps, longtemps après qu’Ulysse eût quitté les rivages de son île, Calypso, devenue vieille, se souvenait toujours de lui.

    Calypso loin d’Ulysse, songeait avec nostalgie à tout ce temps égaré qui ne reviendrait pas…

     

    Mais elle pensait qu’il n’était pas possible que ces instants de félicité rare soient tombés dans l’oubli… Il n’était pas possible qu’un peu de leur histoire ne subsiste pas en ces lieux où ils avaient été heureux hors du temps, hors du monde réel… Loin de tout,  loin de tout…

     

    D’une façon  inéluctable, une part évanescente de leur harmonie baignait encore  ces lieux, une complétude en  particules dispersées qui leur faisait un halo de Lumière douce et persistante, douce comme elle, tenace comme lui… Elle avait la certitude que  quelque chose d’eux frémissait encore, vivant, alentour…  ici, et même là où ils n’étaient jamais allés autrement que par la pensée…

     

    Cette illusion folle  la tenait dans l’espérance insensée d’un retour improbable…

     

    eva, ce 15 juin 2013 ©

     

     

     


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