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Par eva-maïa le 9 Mars 2014 à 21:16
"Ton ombre est là, sur ma table...
Je sais que tu es là, que tu ne m'as jamais quitté, jamais...
Il me semble qu'on m'a tiré de toi, et qu'on t'a sortie de moi...
Nous venons d'ailleurs tous les deux, et personne ne le sait...
Tu seras mienne par delà le chemin qui nous séparera...
Je suis la vie pour toi, et la peine, et la joie, et la mort...
Je meurs dans toi, et nos morts rassemblées feront une nouvelle vie unique..."
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Par eva-maïa le 12 Septembre 2013 à 00:05
Puisqu’on ne vivra jamais tous les deux
Puisqu’on est fou, puisqu’on est seul
Puisqu’ils sont si nombreux
Même la morale parle pour eux
J’aimerais quand même te dire :
Tout ce que j’ai pu écrireJe l’ai puisé à l’encre de tes yeux.
Je n’avais pas vu que tu portais des chaînes,
A trop vouloir te regarder
J’en oubliais les miennes...
On rêvait de Venise, de liberté !
J’aimerais quand même te dire :
Tout ce que j’ai pu écrire
C’est ton sourire qui me l’a dicté.
Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves
Tu viendras toujours du côté
Où le soleil se lève,
Et si malgré ça j’arrive à t’oublier
J’aimerais quand même te dire :
Tout ce que j’ai pu écrire
Aura longtemps le parfum des regrets
Francis Cabrel
photo eva, décembre 2009
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Par eva-maïa le 14 Août 2013 à 09:51
"Cet écran que tu as dressé est diapré d'innombrables images qu'y peignent le jour et la nuit ; derrière quoi ton siège est tissu d'un prodigieux mystère de courbes, toute brutale ligne droite exclue.
Cette grande parade de toi et de moi se déploie à travers le ciel. De l'accord de toi et de moi tout l'air vibre et la partie de cache-cache engagée entre toi et moi se poursuit à travers les âges."
Rabindranâth Tagore.
Le répons d'eva au poète :
Ce mur dressé n'est point mur-prison...
mais plutôt mur-clôcher car l'amour est un peu religion.
Ce mur dressé renvoie les balles meurtrières des mots oubliés...
Ces mots qui font la ronde infinie, le lien imperceptible de toi à moi tendu à travers le ciel.
L'eurythmie vibrante se perpétue malgré nous, et la partie engagée se poursuit à travers les âges,
tissant des rets palpables et tenaces , hors le temps, hors la raison...
eva, le 10 août 2013 ©
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Par eva-maïa le 20 Juin 2013 à 12:59
Longtemps, longtemps après qu’Ulysse eût quitté les rivages de son île, Calypso, devenue vieille, se souvenait toujours de lui.
Calypso loin d’Ulysse, songeait avec nostalgie à tout ce temps égaré qui ne reviendrait pas…
Mais elle pensait qu’il n’était pas possible que ces instants de félicité rare soient tombés dans l’oubli… Il n’était pas possible qu’un peu de leur histoire ne subsiste pas en ces lieux où ils avaient été heureux hors du temps, hors du monde réel… Loin de tout, loin de tout…
D’une façon inéluctable, une part évanescente de leur harmonie baignait encore ces lieux, une complétude en particules dispersées qui leur faisait un halo de Lumière douce et persistante, douce comme elle, tenace comme lui… Elle avait la certitude que quelque chose d’eux frémissait encore, vivant, alentour… ici, et même là où ils n’étaient jamais allés autrement que par la pensée…
Cette illusion folle la tenait dans l’espérance insensée d’un retour improbable…
eva, ce 15 juin 2013 ©
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