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Mis à part les vitres de certaines maisons (conservées au Musée de Pompei que je n'ai pas visité) le Musée de Naples possède la plus belle collection de verreries antiques provenant de la ville : vases, pots, entonnoirs, petites amphores, plats, bocaux, carafes, verres à boire de toutes dimensions et de toutes formes...
De beaux types de ce genre, blanc ou fumés semblent provenir de Bohême ou de Venise...
( Flacons à parfum )
Les verres moulés étaient fabriqués à Tyr. La verrerie phénicienne de Sidon envoyait à Pompei outre les pâtes translucides et nuancées, des alabastra et des petites amphores aux couleurs striées...
Petit masque en pâte de verre.
La pâte de verre fut aussi d'un usage très répandu pour les bijoux, chez les femmes peu fortunées qui ne pouvaient s'offrir des pierres fines ou précieuses (cornaline, camées finement travaillés en haut relief, améthiste, émeraude, topaze, cristal de roche, onyx, jaspe, agate, grenat...)
Cette belle amphore en céramique trouvée à la voie des Tombeaux est faite de pâte de verre bleu et blanc. Sur la panse ont été représentés des Amours vendangeurs entourés de pampres décoratifs qui s'échappent de deux masques. Ce vase d'une grande pureté de couleur est d'une extrême délicatesse de travail. La couche bleue du fond fait valoir admirablement les détails clairs en relief qui s'estompent jusqu'au blanc pur, selon leur épaisseur.
photos eva © août 2010 (Musée Archéologique National de Naples)
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Vase à boire, en argent. (Musée de Naples)
Les objets usuels de Pompei, en argent ou en bronze, ont un si grand cachet artistique que l'on pourrait sans scrupule les classer dans la catégorie des objets d'art. Les vaisselles en argent étaient devenues le critérium de la fortune. L'excès de cette mode extravagante fut importée d'Orient.
Argenterie de la Maison de Ménandre (Pompei). Musée de Naples.
A côté des vaisselles d'argent en usage à la table des privilégiés de la fortune, les objets de bronze ont un cachet artistique non moins accentué. Les poignées de vase (ci-dessus) sont souvent des petites oeuvres à part entière. Les candélabres et lampes de toutes formes sont là pour charmer les yeux par la grâce de leur ornementation...
On peut voir que les petits objets usuels, en terre cuite, plus modestes, ne sont pas moins inventifs...
photos eva baila © août 2010 (Musé Archéologique National de Naples)
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La grande fresque qui a donné son nom à la villa se trouve le long des parois du triclinum (salle à manger où l'on prenait les repas sur des lits disposés sur trois côtés). Elle représente un rite à mystères, c'est à dire un rite d'initiation féminine au mariage. La frise, haute de 3m et longue de 17m montrent 27 personnages en une scène ininterrompue, solennelle, silencieuse, lourde d'un mystère profond. On suppose que ces admirables peintures ont dû être commandées à un artiste campanien du 1er S. av. JC. par la propriétaire de la villa, Ministre et Grande Initiée du Culte représentée en matrone à gauche de l'image ci-dessus. Ces mystères dionysiaques répandus en Campanie et en Etrurie bénéficièrent d'un prosélytisme considérable dans toute l'Italie malgré les sévères sanctions décrétées par le Sénat romain.
D'autre part, tous les personnages ont des caractéristiques qui permettent de penser qu'il s'agit de personnes ayant réellement existé et que, 2000 ans après nous revoyons dans leur symbolisme éternel.
Ci-dessous, toilette de la nouvelle initiée.
photos eva © août 2010
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Cette grande villa, installée hors des murs de la ville sur la via dei Sepolcri, date du début du IIe siècle av. JC. Son architecture intéressante et ses belles peintures en font l'une des maisons les plus renommées de Pompei. Elle recèle un célèbre cycle de fresques, avec 29 personnages grandeur nature de couleurs vives sur fond rouge, représentant soit l'initiation d'une épouse aux mystères dionysiaques, soit l'initiation d'une postulante aux mystères orphiques. Selon certains experts, ces scènes auraient orné la maison d'une prêtresse du culte dionysiaque très répandu dans le sud de l'Italie.
La Villa des Mystères fait partie de la centaine de villas découvertes dans la campagne vésuvienne, rattachées d'habitude à une exploitation agricole, selon la mode répandue dans les classes aisées, qui consistait à posséder un "refuge" hors de la ville, pour y recréer un habitat imprégné de culture grecque. Elle comprend un quartier d'habitation qui donne sur la mer, décoré par de splendides exemples dans la manière du "deuxième style" (début du ler siècle av. JC ) et un quartier réservé aux serviteurs, près des locaux destinés à la vinification (torcularia).
Atrium toscan.
Une série de décorations consiste en de merveilleuses architectures peintes, parfois maladroites, parfois très belles avec une double alcove, des portiques avec des arcs, des colonnades, des guirlandes et de magnifiques portes...
Peintures architectoniques
Figures isolées, satyre dansant et autres figures.
photos eva © août 2010
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