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    Paestum, amphithéâtre, 2

     

     Ci-dessus, le bouleutérion (Ve S. av. J.-C.) de forme circulaire où se réunissaient les magistrats de la cité grecque.

     

     

    Paestum, piscine

     

    Le gymnasium comprend une grande piscine avec un plan incliné (ci-dessous) et des soubassements en pierre (sorte de labyrinthe) destinés peut-être à des spectacles aquatiques.

     

    Paestum, plan incliné de la piscine

     

     

    Paestum, la muraille d'enceinte

     

    L'amphithéâtre romain (1er S. av J.-C.) n'est que partiellement dégagé.

     

      Paestum, tombe peinte d'époque lucanienne

     

     

    Sur un millier environ de tombes lucaniennes connues aujourd'hui, seulement quatre-vingts présentent les parois intérieures peintes. Cette donnée prouve que les tombes peintes étaient réservées à un nombre assez limité d'individus; il est vraisemblable qu'elles constituaient l'expression la plus immédiate des groupes dominants de la cité lucanienne. [...]

    Toutes les peintures paestanes étaient réalisées dans une technique semblable à la fresque, en étalant une couche mince de chaux sur le support de roche calcaire qu'était la dalle en travertin lissée. Le système portant des représentations est basé sur l'expression des valeurs masculines. A partir de 380 av J.-C., un des ateliers où étaient réalisées les dalles peintes crée la scène emblématique du "retour du guerrier". Cette scène occupe toujours la dalle principale, celle qui est placée derrière le défunt. Elle apparait exclusivement dans les sépultures de personnages masculins de haut rang.

     

    Paestum, tombe peinte d'époque lucanienne 10

     

    Au milieu du IVe s. av. J.-C. on assiste à l'élaboration d'un programme figuratif exclusivement féminin. L'image portante est maintenant celle de la femme, en tant que matrone, représentée assise, occupée à filer et assistée par la servante debout devant elle.

    Pendant la seconde moitié du IVe s. av. J.-C. on avertit, de manière de plus en plus évidente, la volonté de créer une narration, comme ci-dessous où les peintures des quatre dalles ont été conçues comme le développement d'un récit.

     

    Paestum, tombe peinte d'époque lucanienne 7

     

    Paestum, tombe peinte d'époque lucanienne 11

     

     

    Paestum, tombe peinte d'époque lucanienne 4

     

     

    Paestum, tombe peinte d'époque lucanienne 2

     

    Paestum, tombe peinte d'époque lucanienne 3

     

     

    Paestum, tombe peinte d'époque lucanienne 6

     

    Photo eva ©  août 2010 (Musée archéologique National de Paestum)

     

    Documentation écrite extraite de l'ouvrage "Le Musée Archéologique National de Paestum"

    l'histoire, la structure, l'exposition, (auteurs : Marina Cirpiani, Fausto Longo)


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    Paestum, amphore avec la représentation de l'ascension d'H

     

     

    Parmi les nombreux objets retrouvés à Paestum figure cette amphore attique à figures noires provenant de l'heròon de l'agora. On y voit la représentation de l'ascension d'Héraclès à l'Olympe accompagné par Hermès et accueilli par Athéna et Arthémis. Cette représentation à figures noires est attribuée au Peintre de Chiusi (510 av. J.-C. environ).

     

    Paestum, amphore, détail apothéose d'Héraclès à l'Oly

     

    Ci-dessous, les crampons en plomb, visibles sur la partie inférieure du vase, sont les témoins d'une réparation effectuée dans l'Antiquité...

     

    Paestum, amphore,avec crampons en plomb...

     

    Ce vase en céramique, ainsi que d'autres vases en bronze, proviennent du sacellum hypogée identifié comme l'heròon du fondateur de la cité. Les vases  en bronze fermés par des bouchons en liège, contenaient du miel.

     

    Paestum, amphore en bronze

     

     

    Paestum, l'hérôon

     

    Ce petit sanctuaire de blocs de calcaire couvert d'un toit de tuiles à double pente était consacré au héros fondateur de la colonie grecque (on l'a cru longtemps dédié aux divinités de la fécondité). Le riche mobilier qu'il renfermait est exposé au musée. Ce sacellum hypogée, encaissé dans le banc de roche est totalement dépourvu d'ouverture.

     

    Paestum, l'hérôon (sacellum souterrain)

     

    photos eva ©


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  • Paestum

     

    Les vestiges in situ du sanctuaire d'Héra, (zone de Foce del Sele, vers l'intérieur des terres), qui fut célèbre dans l'Antiquité, ne retiendront que les spécialistes : les pièces intéressantes se trouvent au musée de Paestum.

    N'étant pas une spécialiste, je n'ai pas visité ce site à l'embouchure du Sele. Le fleuve Sele (Silaris pour les Grecs), qui traverse la vaste plaine au Nord de Pastum, marquait la fontière entre la Campanie et la Lucanie, entre les populations étrusco-campaniennes et les civilisations de Grande-Grèce.

     

    Paestum 2

     

    La fondation, au Nord de Paestum (10km environ) du sanctuaire d'Héra Argiva est attribuée aux Argonautes. Il remonte au moins au milieu du VIIIe s. av. J.-C., son apogée se situant entre le milieu du VIe et la fin du Ve s. Il est resté un centre religieux très vivant jusqu'à la fin de l'époque hellénistique. Découvert en 1934, il constitue un document unique pour la connaissance de la sculpture archaïque de la Grande-Grèce. Il comprenait un grand temple dorique, des puits votifs et des chapelles, dont l'une ("trésor") présentait un ensemble exceptionnel de métopes conservés au Musée archéologique de Paestum

    (*métope : plaque rectangulaire placée entre deux triglyphes dans la frise dorique).

    (*triglyphe : élément vertical de la frise dorique constitué de bandes en série de trois, séparées de cannelures).

     

    Paestum,métope illustrant le supplice Sisyphe 

     

      Paestum, métope archaïque avec le suicide d'Ajax

       

       

     Ci dessus : deux des métopes archaïques du Trésor formant le groupe de sculptures le plus important qui nous soit parvenu de la Grande-Grèce, et peut-être de tout le monde grec de l'époque (milieu VIe s. av. J.-C.). La première représente le supplice de Sisyphe, et la deuxième le suicide l'Ajax.

     

     

    Métope du Grand Temple, jeunes filles qui dansent

     

     Métope du Grand Temple, jeunes filles qui dansent 2 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      Les métopes du Grand Temple (fin VIIe s. av. J.-C.) très différentes, reflètent des valeurs artistiques nouvelles : elles représentent deux femmes qui vont d'un pas dansant vers la droite. L'élégance de la sculpture et la grâce du mouvement que souligne le fin drapé, sont des marques évidentes de l'art ionien, comme la conception même de ce cortège de danseuses. L'introduction à Paestum de cette nouvelle tendance est liée à la fondation de la cité voisine, Vélia (vers 535 av. J.-C.) et qui se situe à 41km au S.E.)

     

    (documentation : "Italie du Sud, Guides bleus"  édition Hachette et

    "Musée Archéologique National de Paestum, l'histoire, la structure, l'exposition" Marina Cipriani et Fausto Longo.)

     

    photos eva ©

     

     


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    Paestum, les temples d'Héra (I et II)

     

    Sur le même site de Paestum, les deux autres temples grecs tout aussi remarquables, sont Héra I et Héra II. 

    Le Temple d'Héra II (ou Temple de Neptune), édifié vers 450 av. J.-C. est l'un des temples grecs les mieux conservés d'Europe, et l'une des plus hautes manifestations du classicisme ; ses formes puissantes donnent un parfait exemple de la maturité de l'architecture dorique en Grande Grèce. Les merveilleuse harmonies entre ses éléments est le fruit du rapport de 2 à 5 entre la largeur et la longueur, d'où résulte une valeur égale des espaces pleins et vides.

     

    Paestum, temple de Neptune 6

     

    La colonnade (36 colonnes) est parfaitement conservée, de même que l'entablement, la frise des métopes, les corniches et les deux frontons. Un ordre double de colonnes superposées divise le naos (la partie du temple comprise à l'intérieur de la galerie à colonnades où se trouve la statue du culte) en trois nefs, disposition unique en Occident.

     

    Paestum, basilique

     

    Le Temple d'Hera I dont l'absence de caractère religieux et de fronton (écroulé) lui donnent l'aspect  d'un édifice civil, d'où l'appellation fautive de "basilique" des premiers archéologues. Mais il s'agit bien d'un temple dorique, le plus ancien de Paestum, doté d'un autel à l'O. Le nombre impair des colonnes sur les côtés courts, le renflement accusé du milieu des colonnes, l'écrasement de l'échine (corps parabolique du chapiteau) permettent de fixer la construction au milieu du VIe S. av. J.-C. L'effort des éléments porteurs, ainsi souligné, confère à l'édifice une certaine lourdeur : les Grecs ne sont pas encore parvenus à une interprétation métaphysique de l'architecture.

     

    Paestum, basilique 2

     

      Paestum, antéfixe

     

    Antéfixe en terre cuite,  en forme de buste féminin (fin VIe siècle av. J.-C.) découvert sur le site du sanctuaire urbain méridional d'Héra. (L'antéfixe est un décor en terre cuite ou en pierre, du bord du toit placé à l'extrémité d'une rangée de tuiles).

     

    Paestum, statue en terre cuite provenant du sanctuaire mér

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Statue en terre cuite représentant Zeus ou Poséidon, provenant également du sanctuaire méridional d'Héra. (520-510 av JC)

     

    Le Temple d'Hera II ou Temple de Neptune (1ère photo sur cette page) est probablement dédié à Apollon ou à Zeus).

     

    Photos eva ©

    Musée archéologique de Paestum (août 2010)


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