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Par eva-maïa le 12 Septembre 2011 à 00:00
Achevée avant la fin du XIIe s. l'église St Pierre aux liens où se manifeste l'influence de l'école romane du Poitou, a été fortifiée à la fin du XVe s. Du système de défense il ne subsiste qu'une tour ronde à mâchicoulis fixée sur l'absidiole centrale.
Les fondateurs de la Collégiale, St Israël (qui naquit au Dorat en 950) et St Théobald (au Ché en 990) sont les deux saints locaux. Leurs reliques sont conservées dans les chapelles du déambulatoire, et sont exposées solennellement lors de l'ostension (manifestation religieuse au cours de laquelle on les sort en procession). Cette cérémonie a lieu tous les sept ans.
La sacristie renferme une statue polychrome de Sainte Anne, du XVe s. et divers objets religieux provenant du trésor de la Collégiale.
En contrebas de l'église, un ancien cimetière offre une vue intéressante sur l'étagement des clochetons et des tours qui forment la partie haute du chevet...
Ce petit enclos regroupe les tombes des moniales, aux croix fleuries de rosiers...
Toutes les sépultures portent des plaques en porcelaine de Limoges...
photos eva, août 2011
Ce fut un charmant détour, en sortie d’autoroute…une agréable escapade sur le chemin des vacances…
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Par eva-maïa le 11 Septembre 2011 à 12:00
Le Dorat possède l'une des plus belles collégiales du Limousin. Construite au XIIe S. elle fut ensuite fortifiée. Le clocher octogonal, couronné d'une élégante flèche de pierre, elle-même surmontée d'un ange en cuivre doré du XIIe s. contraste avec le massif clocher carré de l'entrée.
Bâtie en beau granit gris, la collégiale frappe par ses dimensions imposantes et ses proportions harmonieuses. La façade surmontée d'un clocher trapu épaulé par deux lanternons s'ouvre par un très large portail polylobé témoignant d'une influence mozarabe qui pourrait être attribuée auxpélerins de St Jacques de Compostelle. Les voussures festonnées de ce portail Ouest, apportent une note gaie et originale qui atténue la sévérité de la façade.
C'est par là qu'il faut entrer, pour embrasser du haut de l'escalier à douze degrés, la vue saisissante presque vertigineuse sur l'intérieur de l'église, sa longue et haute nef centrale voûtée en berceau...
... au bas des marches, le beau baptistère...
une émotion rare dans cette collégiale austère...
La croisée du transept, couverte d'une très haute coupole sur pendentifs, est éclairée de fenêtres romanes.
photos eva, août 2011 (à suivre)
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Par eva-maïa le 9 Septembre 2011 à 00:00
Au Nord des Monts d'Ambazac, s'étend la Basse Marche, région de plaines riches en labours que sillonnent, en des vallées modestes, de claires rivières aux eaux poissonneuses. Pays de transition aux affinités berrichonnes et poitevines, avec ses églises et ses cités fortifiées, et dont les terres sont coupées de haies vives et parsemées de bouquets d'arbres, la Basse Marche est aussi une contrée étonnante où, comme à Magnac Laval ou au Dorat, le sentiment religieux s'exprime par des manifestations originales, les ostensions (dont je parlerai plus tard).
Le Dorat a conservé plusieurs maisons du XVIe s. et des vestiges du mur d'enceinte élevé vers 1420, notamment la Porte Bergère, flanquée de deux tours rondes à machicoulis.
photos eva, août 2011
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Par eva-maïa le 6 Octobre 2010 à 00:00
Le village d'Offranville (Seine Maritime) possède une église du XVIe S. flanquée d'un if millénaire de plus de 7m de circonférence.
L'église actuelle est construite après la guerre de Cent ans à l'emplacement d'un premier édifice religieux d'époque romane, probablement du Xe siècle comme semble l'indiquer l'if daté de cette époque. Selon la légende, son feuillage protège des calamités. Les travaux de reconstruction commencés en 1484 s'achèvent tardivement en 1616. La partie basse du clocher est légèrement vrillée. Lors de sa construction, les charpentiers oublient de poser des pièces de bois, les croix de Saint André, qui lient la base octogonale et les montants du clocher. Sous la pression des vents et du poids de l'ensemble, le clocher s'est déformé, ce qui vaut à la commune d'appartenir à l'Association des clochers tors.
L'if millénaire d'Offranville.
Le clocher vrillé d'Offranville est recensé parmi les 79 clochers tors de l'Association "Clochers Tors d'Europe". Bâti vers 1570, il culmine à 45 mètres. Ce clocher a huit arêtes vrillées de la gauche vers la droite, c'est à dire dans le sens d'un pas de vis à droite. Le vrillage est d'environ un huitième de tour.
Sur les clochers tors répertoriés 35 tournent à droite, (France 28, Belgique 7) alors que six sont dits "à gauche". Par contre en Autriche (7) et Suisse (3) , ils ne tournent qu'à gauche... Phénomène accidentel ? Beaucoup de suppositions ont été émises : prédominance des rayons du soleil sur un côté ? Le défaut aléatoire de construction ? Mais pourquoi cette forte proportion en faveur du sens anti-horaire ? Faudrait-il chercher un traité de charpenterie de 1793 qui indiquait que "le bois a une propension à tourner à droite au séchage" ? Ce serait pour contrer ce travail du bois que l'on préconisait autrefois "la coupe du bois se fait en arrière-saison dans le décours de la lune" (Encyclopédie méthodique de 1793). De même dans le dictionnaire des marins (1747) : "lorsqu'on prend des arbres dans le royaume de France pour la construction des vaisseaux du Roi, pour leur mâture, on observe de faire couper les chênes en vieille lune et de les faire voyager en diligence rapidement de sorte qu'ils soient peu de temps exposés dans les forêts et dans l'eau douce."
On voit très bien ici, les cloches fixées sur l'extérieur du clocher...
photos eva © août 2010
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