-
Par eva-maïa le 20 Juillet 2015 à 15:33
A-xuya atbir niɣ aḥbib n-yani
Ad ukan laḥ iqqan-d ad jluni[...]
Imma axlawi ur sar giwrn
Mladd Ihwa-ns, ira ad jluni.
Lḥaj Belɛid"ô mon ami ! Les belles sont semblables aux colombes
Dès qu'elles disparaissent, elles sont à jamais perdues
[...]
Méfiez-vous de la colombe sauvage
Elle ne s'habituera jamais à vous
Toujours elle cherchera à s'envoler."
Lḥaj Belɛid
Lḥaj Blɛid, originaire de Wijjan, localité située à une dizaine de kilomètres à l'est de Tiznit, fut l'un des grands maîtres de la poésie des rrways qui a formé plusieurs générations de chanteurs. Ce rrays , mort en 1946, était un grand voyageur et un lettré ṭṭalb qui a étudié à la zaouïa de Ḥmad U-Musa à l'extrême ouest de l'Anti-Atlas. Lḥaj Belɛid a enregistré quelques unes de ses chansons chez Baidaphon. Mais malheureusement, des ces enregistrements (disques 78 tours) une bonne partie des chansons est presque inaudible.
Source : AMARG (Abdallah El Mountassir) Chants et poésie amazighs (Sud-Ouest du Maroc) Editions L'Harmattan.
6 commentaires -
Par eva-maïa le 18 Juillet 2015 à 00:00
"Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l'aima ?
Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas ?"
René Char (Allégeance, La Fontaine narrative - 1947)
photos eva © (Naples août 2010)
19 commentaires -
Par eva-maïa le 16 Mai 2015 à 14:09
Quando il tempo s'ingorga alle sue dighe / Lorsque le temps s'engorge entre ses digues
la tua vicenda accordi alla sua immensa,/ tu accordes ton histoire à la sienne, immense,
ed affiori memoria, più palese / et affleures, souvenir plus évident,
dall'oscura regione ove scendevi, / de la région obscure où tu descendais,
come ora, al dopopioggia, si riaddensa / comme à présent, après l'averse,
il verde ai rami, ai muri il cinabrese. / se recondense, le vert sur les branches, aux murs le vermillon.
Eugenio Montale (Extrait de Os de Seiche in Poèmes choisis, 1916-1980 Poésie/Gallimard 1999)
2 commentaires -
Par eva-maïa le 8 Mai 2015 à 14:19
"Mais avant tout je chante une pensée commune
Qui nous unit aux heures obscures et dorées.
L'art, sa lumière ne gâche pas nos yeux.
C'est l'amour, l'amitié, l'escrime qui nous aveuglent.
[...]
Que les étoiles comme des poings sans faucon t'illuminent
Pendant que ta peinture et que ta vie fleurissent"
F.G.Lorca (traduit par Paul Eluard)
12 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique